Source : Météo Sahel 

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Au Cameroun, les préparatifs pour l'élection présidentielle prévue dans 18 mois ont débuté avec des manœuvres stratégiques des différentes formations politiques. Deux coalitions ont été formées à savoir l'Alliance politique pour le changement (APC), dirigée par Maurice Kamto, et l'Alliance politique pour la transition (APT), dirigée par Olivier Bile.

Dans le même temps, la violence persiste dans certaines régions du pays. Au moins trois personnes ont été tuées à Afade, dans la région du Lac Tchad, lors d'une attaque perpétrée par des éléments non identifiés. Cette région est régulièrement le théâtre d'affrontements entre groupes armés et forces de sécurité, soulignant ainsi les défis en matière de sécurité auxquels le Cameroun doit faire face. Par ailleurs, l'enquête sur l'assassinat du journaliste et animateur camerounais Martinez Zogo a évolué. Pour rappel, l’animateur radio a été assassiné à Yaoundé en Janvier 2024.  

Le tribunal militaire chargé de l'affaire a requalifié les chefs d'accusation contre certains des suspects. Le lieutenant-colonel Justin Danwe, ancien directeur des opérations du service de contre-espionnage camerounais (DGRE), et Martin Stéphane Savom, maire de la commune de Bibey, sont désormais poursuivis pour complicité d'assassinat. Trois autres personnes font, quant à elles, face à une accusation directe d'assassinat. Ce meurtre a profondément secoué l'opinion publique et mis en lumière les liens troubles entre la presse indépendante et les cercles du pouvoir provoquant l’inculpation de dix-sept personnes dont d'anciens responsables du contre-espionnage et un influent homme d'affaires.

C’est dans ce contexte politique tendu que l'opposition tente de se faire entendre. Le député d'opposition Jean-Michel Nintcheu a porté plainte contre le président Paul Biya et le Secrétaire général de la Présidence, le ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh, respectivement pour “cumul de fonctions” et “usurpation de fonction”. Cependant, le déclin de l'opposition politique est devenu apparent, avec des partis historiques perdant en influence et de nouveaux acteurs peinant à s'imposer face au parti au pouvoir dirigé par le président Biya, à la tête du pays depuis 1982. A ce propos, le fonctionnement paralysé du Parlement montre le retard en termes de gouvernance démocratique au Cameroun. Le fait que Marcel Niat Njifenji, âgé de 90 ans, président du Sénat depuis sa création en 2013, soit absent depuis longtemps en raison de problèmes de santé, suscite des interrogations concernant sa succession et l'orientation politique future du pays.




Source : Sahel Weather

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The statement made on February 26 by the US Ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, at the 46th meeting of CARICOM Heads of State and Government, drew attention to an important initiative in Benin. The country plans to deploy over a thousand security forces to Haiti, in response to the deteriorating security situation there. This decision is motivated by security concerns in Haiti, despite the similar challenges Benin faces on its own border with Burkina Faso due to the threat of terrorism. The historical ties between the two nations, illustrated in particular by the emblematic figure of Beninese origin, General Toussaint Louverture, reinforce Benin's willingness to lend its support to Haiti. Indeed, this is not Benin's first security intervention in Haiti, having already sent forces on training and stabilization missions in the past.

On the political front, Benin's electoral code has been amended. Members of parliament voted to amend the electoral code, despite opposition from the parliamentary minority. This decision follows a request from the Constitutional Court for a correction to avoid overlapping dates for the 2026 general elections, and to settle sponsorship issues. However, the changes made go beyond the Court's requests, prompting criticism from the opposition. Several appeals were lodged by the opposition and a group of jurists, denouncing a "text of exclusion". Despite these challenges, the Constitutional Court validated the new electoral code, affirming that it complied with the Constitution in all its provisions. This decision was greeted with discontent by the opposition, who described the code as "a code of shame". Despite these reactions, President Patrice Talon promulgated the new electoral code.



 

Source : Météo Sahel 

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La déclaration faite le 26 février par l'ambassadrice des États-Unis auprès des Nations Unies, Linda Thomas-Greenfield, lors de la 46e réunion des chefs d'État et de gouvernement de la CARICOM, a attiré l'attention sur une initiative importante au Bénin. Le pays envisage de déployer plus d'un millier de forces de sécurité en Haïti, en réponse à la détérioration de la situation sécuritaire dans ce pays. Cette décision est motivée par les préoccupations sécuritaires en Haïti, malgré les défis similaires auxquels le Bénin est confronté sur sa propre frontière avec le Burkina Faso en raison de la menace terroriste. Les liens historiques entre les deux nations, illustrés notamment par la figure emblématique d'origine béninoise, le général Toussaint Louverture, renforcent la volonté du Bénin d'apporter son soutien à Haïti. D’ailleurs, le Bénin n'en est pas à sa première intervention sécuritaire en Haïti, car ayant déjà envoyé des forces dans le passé pour des missions de formation et de stabilisation.

Par ailleurs, sur le plan politique, des changements sont intervenus au Bénin avec la modification du code électoral. Les députés ont voté la modification du code électoral, malgré l'opposition de la minorité parlementaire. Cette décision fait suite à une demande de correction de la Cour constitutionnelle visant à éviter le chevauchement des dates des élections générales de 2026 et à régler les questions de parrainage. Cependant, les modifications apportées vont au-delà des demandes de la Cour, ce qui a suscité des critiques de la part de l'opposition. Plusieurs recours ont alors été déposés par l'opposition et un collectif de juristes, dénonçant un "texte d'exclusion". Malgré ces contestations, la Cour constitutionnelle a validé le nouveau code électoral, affirmant qu'il est conforme à la Constitution dans toutes ses dispositions. Cette décision a été accueillie avec mécontentement par l'opposition, qui qualifie le code de "code de la honte". En dépit de ces réactions, le président Patrice Talon a promulgué le nouveau code électoral.



 

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In Côte d'Ivoire, a reflection on the legacy of the African Cup of Nations (CAN) has highlighted its role in the history of decolonization and African identity. In this respect, the euphoric victory at the CAN can also be interpreted as a major political asset for President Alassane Ouattara ahead of the upcoming elections, reinforcing his image as a charismatic leader and national unifier. Indeed, he has granted presidential pardons to 51 personalities convicted during past crises, including General Bruno Dogbo, signalling a desire for reconciliation and political détente.

On another note, Emmanuel Macron's personal envoy, Jean-Marie Bockel, visited the French military base in Côte d'Ivoire, announcing a reform of their status and mission in Africa. This visit raised questions about their geopolitical and security involvement in the region. This was followed by Alassane Ouattara's visit to France, welcomed by Emmanuel Macron to discuss French reorganization in Africa.

Meanwhile, Côte d'Ivoire has stepped up its efforts to meet the challenges of climate change, securing a $1.3 billion loan from the International Monetary Fund to finance its energy transition and ecological initiatives, in this case forest protection and restoration. 

Meanwhile, Laurent Gbagbo, former president of Côte d'Ivoire, has been nominated as the candidate of the African People's Party - Côte d'Ivoire (PPA-CI) for the 2025 presidential election. Despite his ineligibility and previous conviction, Gbagbo, who has been acquitted of war crimes charges by the ICC, is once again running for power. Finally, a draft law on electronic communications is causing concern among Ivorian journalists, who fear it will restrict press freedom. 



 

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En Côte d'Ivoire, une réflexion sur l'héritage de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN) a mis en lumière son rôle dans l'histoire de la décolonisation et de l'identité africaine. A ce propos, la victoire euphorique à la CAN peut aussi être interprétée comme un atout politique majeur pour le président Alassane Ouattara en vue des élections à venir, renforçant son image de leader charismatique et de rassembleur national. Il a d’ailleurs accordé une grâce présidentielle à 51 personnalités condamnées, dont le général Bruno Dogbo, lors des crises passées, signalant une volonté de réconciliation et de décrispation politique.

Dans un autre registre, l'envoyé personnel d'Emmanuel Macron, Jean-Marie Bockel, a visité la base militaire française en Côte d'Ivoire et annonce une réforme du statut et de leur mission en Afrique. Cette visite a suscité des interrogations sur leur implication géopolitique et sécuritaire dans la région. Celle-ci s’est prolongée avec la visite d’Alassane Ouattara en France, accueilli par Emmanuel Macron pour discuter de la réorganisation française en Afrique.

Par ailleurs, la Côte d'Ivoire a intensifié ses efforts pour répondre aux défis du changement climatique, obtenant un prêt de 1,3 milliard de dollars du Fonds monétaire international dans le but de financer sa transition énergétique et ses initiatives écologiques, en l'occurrence la protection et la restauration des forêts. 

Pendant ce temps, Laurent Gbagbo, ancien président de la Côte d'Ivoire, a été désigné comme candidat du Parti du peuple africain - Côte d'Ivoire (PPA-CI) pour l'élection présidentielle de 2025. Malgré son inéligibilité et sa condamnation précédente, Gbagbo, acquitté des accusations de crimes de guerre par la CPI, se lance à nouveau dans la course au pouvoir. Enfin, un projet de loi sur les communications électroniques suscite des inquiétudes parmi les journalistes ivoiriens, craignant une restriction de la liberté de la presse. 



 

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Three major events punctuated the news in Ghana. At a time when the country is trying to emerge from one of the worst economic crises in its history, the economic situation that President Nana Akufo-Addo will leave behind is likely to be the key issue in the forthcoming elections. It was no doubt with this in mind that Vice President Mahamudu Bawumia, representing the ruling party, launched his presidential campaign by highlighting his economic record and digitization program. Despite the challenges of increased indebtedness and the economic consequences of the global coronavirus pandemic, Bawumia promised to stimulate economic growth by focusing on the private sector and broadening the tax base through digitization. Last January, Ghana benefited from a small breath of fresh air. This was thanks to a $600 million payment from the International Monetary Fund (IMF) as part of its aid program, following the announcement of an agreement to restructure the country's external debt.

Ahead of Ghana's December presidential election, John Mahama, the main opposition candidate, has chosen Jane Opoku-Agyemang, former Minister of Education, as his running mate for the vice-presidency. This is the second time Mahama has chosen Opoku-Agyemang as his running mate, in a country where women are under-represented in politics. The election promises to be a close one between Mahamudu Bawumia of the ruling party and John Dramani Mahama of the opposition. Opoku-Agyemang, who enjoys strong support in Ghana's central states, will bring his campaigning experience to the presidential race.

On the other hand, the investigation into the murder of investigative journalist Ahmed Hussein-Suale in January 2019 remains at a standstill. Hussein-Suale, known for his revelations on corruption cases involving high-ranking officials, was shot dead in Accra. Despite the arrest of initial suspects in 2019, no conclusive evidence has been found, raising concerns about impunity and the safety of journalists in Ghana. Ranked 22nd in 2015, the country is currently 62nd in the Reporters Without Borders (RSF) press freedom index.