Source : Météo Sahel 

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Au Togo, le décès de l'opposant Gabriel Messan Agbéyomé Kodjo en exil, ancien Premier ministre et président de l'Assemblée nationale, suscite une onde de choc dans le pays. Kodjo, qui avait affronté le président Faure Gnassingbé lors de la présidentielle de 2020 qu'il estimait avoir remportée, est décédé sans avoir pu retourner dans son pays, deux mois après son mentor Monseigneur Phillipe Fanoko Kpodzro. Son parcours politique sinueux reflète les tumultes de la vie politique togolaise, depuis ses premiers pas comme ministre dans les années 80 jusqu'à sa contestation des résultats électoraux en 2020 qui l'a contraint à l'exil. 

Parallèlement, la situation sécuritaire dans le pays demeure préoccupante, avec la prolongation de l'état d'urgence dans la région des Savanes, en proie à des incursions de groupes jihadistes depuis novembre 2021. Cette mesure, adoptée pour la troisième fois, intervient dans un contexte électoral tendu, avec des élections législatives et régionales prévues pour le 20 avril. 

Une proposition de révision constitutionnelle, visant à changer le régime présidentiel en un régime parlementaire, a également été à l'étude à l'Assemblée nationale. Les députés togolais ont adopté dans la soirée du lundi 25 mars cette nouvelle Constitution qui accorde désormais au Parlement le pouvoir d'élire le président de la République "sans débat" pour un mandat unique de six ans. Auparavant, le président togolais était élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Cette réforme constitutionnelle a été proposée par un groupe de députés, principalement issus de l'Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir. Elle a été adoptée avec une large majorité, puisque l'opposition, faiblement représentée à l'Assemblée nationale en raison de son boycott des élections législatives de 2018, a peu d'influence sur le processus législatif. En plus de changer le mode de désignation du président, cette nouvelle Constitution instaure également un poste de « président du Conseil des ministres », qui aura la « pleine autorité et le pouvoir de gérer les affaires du gouvernement et d'être tenu responsable en conséquence ». Le président du Conseil des ministres sera le chef du parti ou le chef de file de la coalition de partis majoritaire à l'issue des élections législatives, et sera désigné pour un mandat de six ans. La date d'entrée en vigueur de cette nouvelle Constitution n'a pas été précisée dans l'immédiat. 

Enfin, la Cour constitutionnelle a validé la participation de 2 350 candidats pour 113 sièges aux prochaines élections législatives, malgré les critiques concernant le processus et les erreurs relevées dans les listes des candidats. 



Source : Sahel Weather

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Women in Conakry initiated a protest movement, blocking access to the city center to express their dissatisfaction with unfulfilled promises of aid following the explosion of the hydrocarbon depot in December. These protests quickly spread to include demands against rising prices for basic necessities and internet restrictions.

The situation became more tense when the Conakry airport website was hacked by the Anonymous 224 collective, denouncing Internet and media restrictions in Guinea. Faced with this growing atmosphere of protest, the Guinean authorities finally lifted the Internet access restrictions after three months, thanks to internal pressure and the unions' call for a general strike.

In addition, the Guinean authorities froze the accounts of members of the dissolved government without providing any public explanation, fuelling tensions in the country. Faced with pressure from the street, the head of the junta appointed a new Prime Minister in the hope of resolving the crisis, but demonstrations and union demands persisted.

The sentencing of Sékou Jamal Pendessa to six months' imprisonment, three of which were suspended, for having called for a demonstration against Internet restrictions, triggered a new wave of protests and strengthened the unions' determination to keep up the pressure on the government. The general strike called by the unions paralyzed the capital Conakry, with strong mobilization in all sectors of the economy, both private and public. Eventually, his release led to the suspension of the general strike by the unions, marking a pause in social tensions, even if the political situation remains tense.

At the same time, the political situation is marked by the fact that the military will remain in power until 2025. The new Prime Minister, Amadou Oury Bah, has justified this decision by citing the economic crisis, political and social tensions, and the need to hold a constitutional referendum by the end of the year. Despite some delays in implementing the electoral calendar, the Prime Minister asserts that the constitutional referendum should be held by the end of the year, paving the way for other electoral processes. Denying that the junta led by General Mamadi Doumbouya is seeking to cling to power, he asserts that the "leadership at the head of Guinea" aims to restore normalcy to the country. 

Meanwhile, the trial of the September 28 massacre, in which security forces opened fire on peaceful demonstrators, resumes. The public prosecutor has asked for the facts to be reclassified as crimes against humanity, following the examination of audio and video evidence. As a reminder, this massacre resulted in the deaths of at least 150 people and numerous injuries, with reports of over 100 women raped by the security forces. The reopening of the trial is therefore a crucial moment for justice in Guinea, with expectations regarding the legal qualification of the tragic events of 2009.




Source : Météo Sahel 

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Des femmes de Conakry ont initié un mouvement de protestation, bloquant les accès au centre-ville pour exprimer leur mécontentement face aux promesses non tenues d'aide après l'explosion du dépôt d'hydrocarbures en décembre. Ces manifestations se sont rapidement étendues pour inclure des revendications contre l'augmentation des prix des produits de première nécessité et les restrictions d’internet.

La situation est devenue plus tendue lorsque le site internet de l'aéroport de Conakry a été piraté par le collectif Anonymous 224, dénonçant les restrictions sur Internet et dans les médias en Guinée. Face à cette atmosphère de contestation croissante, les autorités guinéennes ont finalement levé les restrictions d'accès à internet après trois mois, grâce à la pression interne et à l'appel des syndicats à une grève générale.

De plus, les autorités guinéennes ont gelé les comptes des membres du gouvernement dissous sans fournir d'explications publiques, alimentant les tensions dans le pays. Face à la pression de la rue, le chef de la junte a nommé un nouveau Premier ministre dans l'espoir de résoudre la crise, mais les manifestations et les revendications des syndicats ont persisté.

La condamnation de Sékou Jamal Pendessa à six mois de prison dont trois avec sursis pour avoir demandé à manifester contre les restrictions d’Internet, a déclenché une nouvelle vague de manifestations et a renforcé la détermination des syndicats à maintenir la pression sur le gouvernement. La grève générale déclenchée par les syndicats a paralysé la capitale Conakry, avec une forte mobilisation dans tous les secteurs de l'économie, privé comme public. Finalement, sa libération a conduit à la suspension de la grève générale par les syndicats, marquant une pause dans les tensions sociales, même si la situation politique reste tendue.

Par ailleurs, la situation politique est marquée par le maintien des militaires au pouvoir jusqu'en 2025. Le nouveau Premier ministre Amadou Oury Bah a justifié cette décision par la crise économique, les tensions politiques et sociales, et évoque la nécessité de mener un référendum constitutionnel d'ici la fin de l'année. Malgré quelques retards dans la mise en œuvre du calendrier électoral, le Premier ministre affirme que le référendum constitutionnel devrait être organisé d'ici la fin de l'année, ouvrant la voie à d'autres processus électoraux. Niant que la junte dirigée par le général Mamadi Doumbouya cherche à s'accrocher au pouvoir, il affirme que le “leadership à la tête de la Guinée” vise à restaurer la normalité dans le pays. 

Pendant ce temps, le procès du massacre du 28 septembre, où les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants pacifiques, reprend. Le parquet a demandé la requalification des faits en crimes contre l'humanité, suite à des preuves audio et vidéo examinées. Pour rappel, ce massacre a causé la mort d'au moins 150 personnes et de nombreux blessés, avec des rapports de plus de 100 femmes violées par les forces de sécurité. La réouverture du procès est donc un moment crucial pour la justice en Guinée, avec des attentes concernant la qualification juridique des événements tragiques de 2009.




Source : Sahel Weather

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On the political front, the slow progress of the transitional government towards a democratic civilian regime continues, with the indefinite postponement of scheduled elections. This situation is fuelling concern among some observers as to the intentions of the military authorities in office since 2020 to remain in power. Just as March 26 marked the fall of the dictatorship in 1991, this date also marks the end of the transition opened by the coup d'état of 2020. The transitional authorities remain in power despite promises of a rapid transition and a presidential election postponed without a new date set. Opponents denounce the "hostage-taking of the country by the military", which has been in power for almost four years. 

The removal of Choguel Maïga from the presidency of the Mouvement du 5 juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) reveals the political divisions within the opposition, which could further weaken the movement. Similarly, the dissolution of the Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l'Imam Mahmoud Dicko (CMAS) by the authorities demonstrates the tensions between the country's various political and religious players, with potential implications for social stability. This comes against a backdrop of "repression of the opposition", as a dozen students from AEEM, the dissolved Association of Pupils and Students of Mali, were arrested by State Security, Mali's intelligence services, and by the banning of the opposition coalition "Synergie d'action pour le Mali".

The setting up of a steering committee for the future inter-Malian dialogue has been criticized for the lack of representativeness of the armed groups who signed the previous peace agreement, especially as none of these armed groups were invited.

At the same time, tensions between Mali and France were exacerbated by a decision by the Malian authorities to order the withdrawal of the French television channel France 2 from the television bouquets, in response to a report on the security situation in Mali that was far from unanimously approved in Mali.

With the blockade imposed by several armed jihadist groups, the town of Ménaka is still finding it difficult to obtain supplies of food, petrol and medicines, making daily life difficult for the population, with the immediate consequence of rising prices. This blockade comes on top of the many difficulties experienced by the local population, particularly with regard to hosting displaced persons, who number 40,000 in the region, according to the UN humanitarian coordinator Ocha. The massive influx of refugees from Burkina Faso fleeing the violence in their country and the energy crisis in Gao, where the population is deprived of electricity due to a major breakdown in the main generator, illustrate the humanitarian and infrastructural challenges facing the country.

On the security front, a large-scale "tactical exercise" personally supervised by General Saïd Chanegriha, Chief of Staff of the Algerian Army, took place on February 27 at the border with Mali. The exercise took place against a backdrop of high tension between Algeria and the transitional Malian authorities, with growing concerns over cross-border security. Indeed, the catalyst for this situation is none other than the Malian army and Wagner drone strikes on the border with Algeria, which left 7 people dead and many more lost in the rubble. At the end of March, and following this clear deterioration in relations between Algeria and Mali, the government of Choguel Kokalla Maïga decided to abolish the Algiers agreement.

The arrest of Colonel Alpha Yaya Sangaré, at his home in Bamako without a warrant, following the publication of his book criticizing the army, demonstrates the growing tensions between the military authorities and critical voices within the army. The circumstances surrounding this arrest raise concerns about respect for freedom of expression and due process in Mali. 

In addition, the release of three Italian nationals from the same family, captured in Mali since 2022, underlines the persistent risk of kidnapping in the region. According to data provided by the Italian Presidency of the Council of Ministers, the Italian nationals were held for almost two years before being released. In March, the release by the JNIM of a video showing Malian soldiers captured near Kwala, along with demands for their release in exchange for prisoners held by the JNIM, the deadly attack near Sikasso and the army's blunder in Amasrakad, proved the persistence of the terrorist threat in the country and the vulnerability of the national security forces. At the same time, the rallying of a rebel military leader to the JNIM highlights the complex issues of alliances and power rivalries in a context where armed groups often operate in a fluid fashion.






Source : Météo Sahel 

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Sur le plan politique, les lenteurs de la marche du gouvernement de transition vers un régime civil démocratique persistent avec le report indéfini des élections prévues. Cette situation alimente, chez certains observateurs, des inquiétudes quant aux intentions des autorités militaires en poste depuis 2020 de se maintenir au pouvoir. Tout comme le 26 mars est marquée par la chute de la dictature en 1991, cette date marque également la fin de la transition ouverte par le coup d'État de 2020. Les autorités de transition restent au pouvoir malgré des promesses de transition rapide et une élection présidentielle reportée sans nouvelle date fixée. Les opposants dénoncent une “prise d'otage du pays par les militaires” au pouvoir depuis près de quatre ans. 

La destitution de Choguel Maïga de la présidence du Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) – révèle les divisions politiques au sein de l'opposition qui pourraient davantage affaiblir le mouvement. De même, la dissolution de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l'Imam Mahmoud Dicko (CMAS) par le pouvoir démontre les tensions entre les différents acteurs politiques et religieux du pays, avec des implications potentielles sur la stabilité sociale. Cela intervient dans un climat de “répression de l’opposition”, alors qu’une dizaine d’étudiants de l’AEEM, l’Association des élèves et étudiants du Mali, elle-même dissoute, ont été interpellés par la Sécurité d’Etat, les services de renseignement maliens, et par l’interdiction de la coalition d’opposition « Synergie d’action pour le Mali ».

La mise en place d'un comité de pilotage pour le futur dialogue inter-malien a suscité des critiques en raison du manque de représentativité des groupes armés signataires de l'accord de paix précédent d’autant plus qu’aucun de ces groupes armés signataires du fameux accord de paix n'a été invité.

Parallèlement, les tensions entre le Mali et la France ont été exacerbées par une décision des autorités maliennes d'ordonner le retrait de la chaîne de télévision française France 2 des bouquets télévisuels, en réponse à un reportage sur la situation sécuritaire au Mali qui est loin de faire l’unanimité au Mali.

Avec le blocus imposé par plusieurs groupes armés djihadistes, la ville de Ménaka a encore du mal à s’approvisionner en alimentation, en essence et médicaments, ce qui rend difficile le quotidien des populations avec comme conséquence immédiate, une hausse des prix. Ce blocus vient s’ajouter aux nombreuses difficultés que subissent les habitants de cette localité avec notamment l’accueil des déplacés qui représentent 40 000 âmes dans la région selon la coordination humanitaire onusienne Ocha. L'afflux massif de réfugiés burkinabè fuyant les violences dans leur pays et la crise énergétique à Gao, où la population est privée d'électricité en raison d'une panne majeure du générateur principal, montrent les défis humanitaires et infrastructurels auxquels le pays est confronté.

Sur le plan sécuritaire, un “exercice tactique” de grande ampleur  personnellement supervisé par le Général Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’armée algérienne, s'est tenu le 27 février à la frontière avec le Mali. Cet exercice survient dans un contexte de fortes tensions entre l’Algérie et les autorités maliennes de la transition, avec des préoccupations croissantes concernant la sécurité transfrontalière. En effet, le catalyseur de cette situation n’est autre que les frappes de drones de l’armée malienne et de Wagner au niveau de la frontière avec l’Algérie, qui ont fait 7 morts et de nombreuses victimes perdues dans les décombres. En cette fin de mois de mars, et à la suite de cette nette dégradation des relations entre l’Algérie et le Mali, le gouvernement de Choguel Kokalla Maïga décide d’abolir l’accord d’Alger.

L'arrestation du colonel Alpha Yaya Sangaré, à son domicile à Bamako sans mandat d'amener, suite à la publication de son livre critiquant l'armée, montre les tensions croissantes entre les autorités militaires et les voix critiques au sein de l'armée. Les circonstances entourant cette arrestation suscitent des inquiétudes quant au respect des libertés d'expression et des procédures légales au Mali. 

En outre, la libération de trois ressortissants italiens d’une même famille capturés au Mali depuis 2022, souligne la persistance des risques d'enlèvement dans la région. Selon les données fournies par la présidence du Conseil italien des ministres, les ressortissants italiens ont été détenus pendant près de deux ans avant d'être libérés. En mars, la diffusion par le JNIM d'une vidéo montrant des militaires maliens capturés près de Kwala, avec des demandes de libération en échange de prisonniers détenus par le JNIM, l’attaque meurtrière près de Sikasso ainsi que la bavure de l’armée à Amasrakad, prouvent la persistance de la menace terroriste dans le pays et la vulnérabilité des forces de sécurité nationales. Simultanément, le ralliement d'un chef militaire rebelle au JNIM met en lumière les enjeux complexes des alliances et des rivalités de pouvoir dans un contexte où les groupes armés opèrent souvent de manière fluide. 





Source : Sahel Weather

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In Niger, the suspension of Maison de la Presse's activities is the result of a tug-of-war between the ruling junta and the Maison de la Presse Association. The Association had denounced the collapse of democracy and reminded the ruling military regime of the importance of respecting fundamental freedoms. 

At the same time, Niger decided to suspend commercial flights to and from Nigeria, given that Niger, Burkina Faso and Mali had withdrawn from the Economic Community of West African States (ECOWAS), led by Nigerian President Bola Tinubu. However, following ECOWAS's request for sanctions to be lifted, the reopening of borders with Nigeria marks a turning point in bilateral relations, offering the prospect of normalized trade between the two countries after the period of tension following the coup d'état. This decision could signify a willingness to reintegrate into the regional concert, even if security and diplomatic challenges remain worrying for Niger.

However, the closure of the border between Niger and Benin - despite its reopening on the Beninese side - bears witness to the tensions that have persisted since the coup d'état in July. The Niger authorities justify this measure on security grounds, in a context where mistrust of foreign intervention persists, particularly towards France. Relations between Niger and Benin have also been strained, with supporters of the Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) appearing to punish Benin for its role within ECOWAS. 

A presidential decree in Niger has abolished controls on defense spending, exempting purchases of military equipment from public procurement and accounting laws. This decision, justified by the urgent need to reinforce the fight against terrorism, has raised concerns about opacity and the risk of corruption. Some link this measure to the strengthening of military cooperation with Russia and the possible involvement of the Wagner Group, although this has not yet been documented. However, specialists warn of the risk of embezzlement, recalling past corruption scandals in Niger's defense sector.

On the security front, Niger suffered an attack on an army-escorted convoy near Agadez, resulting in the injury of eight soldiers and one civilian. The attack took place against a backdrop of recurrent robberies and attacks in the Agadez region, with its gold mining sites. This is indicative of the many security challenges facing the country. It is against this backdrop that the Nigerien army has stepped up its efforts to counter terrorist groups operating in the country, and has succeeded in neutralizing 60 of them in the south-west of the country. Despite these efforts, attacks on villages continued, resulting in the death of nine civilians in the Tillabéri region.

In addition, the army carried out successful operations against "armed bandits", killing ten and capturing another in the north of the country. The arrest of a terrorist and his accomplice in Niamey testifies to the authorities' efforts to dismantle terrorist networks and ensure national security.

As with France, Niger has decided to break off military cooperation with the United States, which could open the door to new partners, notably Russia. The Agadez military base, strategic for the United States, finds itself at the heart of these geopolitical stakes, with Russia advancing its pawns in the region, Tchiani having held talks with Poutine to "strengthen" cooperation between Russia and Niger at the end of the month.