Sahel : La communauté internationale a 40 ans de retard

De nombreux Sénégalais se radicalisent et rejoignent les milieux djihadistes. Mais comment cela est-il possible, alors que l’islam pratiqué au Sénégal est réputé un islam très modéré basé sur le système confrérique? Les dispositions musclées prises par l’Etat arrivent-elles trop tard?

Les Sénégalais n’en ont jamais fait mystère : leur pays n’est pas à l’abri de la terreur djihadiste qui a frappé d’autres pays de la sous région. D’après les informations disponibles, de nombreux Sénégalais se radicalisent et rejoignent les milieux djihadistes. Mais comment cela est-il possible, alors que l’islam pratiqué au Sénégal est présenté comme un islam très modéré?

Non, ça ne se passera pas ici – Depuis octobre 2015, l’Etat sénégalais se montre en alerte : des Imams et autres acteurs soupçonnés d’avoir des liens avec le terrorisme sont arrêtés un peu partout dans le pays. Mais des voix critiques accusent l’Etat d’avoir laissé mûrir le danger. Dakar a aussi annoncé la mise en place d’une cellule de lutte anti-terroriste. Mais tout cela arrive-t-il trop tard?

Ecoutez Fréjus Quenum et ses invités :

– Bacary Sambe, professeur d’université, directeur du Timbuktu Institute et fondateur de l’observatoire du radicalisme religieux, auteurs de nombreux travaux dont le plus récent porte sur la perception du terrorisme dans la banlieue de Dakar
– Seydou Khouma, professeur d’université aussi, auteur d’une recherche sur les mouvements islamistes au Sénégal
– Hamidou Magassa, Anthropologue malien (en séjour au Sénégal au moment de l’enregistrement de cette émission)
– et Moussa Mohamed Amar, expert au Centre de Stratégie et de Sécurité pour le Sahel et le Sahara